Unités plastiques. Circa 1978. Tapis de laine
Le mercredi on te propose de t’amuser différemment ! Tu peux construire une sculpture unique en répondant aux questions qui te sont posées dans notre grand jeu de piste. Chaque bonne réponse te permettra de gagner une pièce d’un puzzle 3D, grâce à laquelle tu pourras construire ta sculpture. Dans cet atelier, tu aborderas les notions de perspective et de création de volume dans l’espace, les grands fondamentaux pour devenir un architecte en herbe.
Photographie – © Farkas Andras
Face à la présence de la Sainte Victoire le V. de Vasarely poursuit cette permanence du motif et de ses variations que recherchait Cézanne dans les 80 portraits qu’il fit de la montagne, 80 fois ce V inversé, qui nous invite à nous demander si, d’une certaine façon, Vasarely n’aurait pas ainsi retrouvé le geste de Cezanne. L’artiste Pierre Buraglio réalise en 1986 une série de huit grands Dessins d’après Cezanne intitulés les Sainte-Victoire de Z. Faire avec, d’après, autour, selon. Comme la sculpture signal en V de Vasarely, ces dessins ne sont pas des copies de la montagne Sainte-Victoire cézannienne, mais ils rendent à ce paysage sa puissance de motif dont Pierre Buraglio tente l’épuisement par la répétition, une sorte d’architecture y apparaît, une épure faite de lignes et de superpositions de calques qui peu à peu efface le sujet au profit d’une idée de la montagne. Ces dessins, qui dévoilent trois points de vue sur la Sainte Victoire, montrent son exceptionnelle présence et aussi, d’une certaine façon, son absence.
Photographie – © Anne Fourès
« Aux enchères, des chefs-d’œuvres changent de coffre-fort moyennant des sommes fabuleuses… en même temps que les consciences s’accommodent de la construction des déserts cubiques, nommés H.L.M. »
Victor Vasarely, Extrait de Plasti-Cité, 1961
La Fondation Vasarely, 50 ans de futur
jusqu’au 8 mai
Edité par Denise René et Hans Mayer, atelier Kröner 394 x 100 cm (x2) Fondation Vasarely, Aix-en-ProvenceNFT
Médiation culturelle
Prochains ateliers des vacances de printemps
Concert le 9 avril à 19h
Entretien entre
Pierre Buraglio et Bernard Collet
le jeudi 28 avril à partir de 19 heuresPierre Buraglio est né à Charenton en 1939. En 1959, il entre à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris. De 1963 à 1965, il effectue un séjour à New York. À partir de 1976, il enseigne à l’école régionale des Beaux-Arts de Valence puis, après avoir été artiste invité, il est nommé professeur à l’ENSBA de Paris.
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Teinté d’abstraction et de figuration, le travail de Buraglio explore l’interdisciplinarité, ainsi que les liens entre forme et sens dans l’esthétique contemporaine. Son travail a été montré dans de nombreuses expositions personnelles à l’étranger : New York, San Francisco, Tokyo, Séoul. On a pu voir ses œuvres récemment au Musée Fabre de Montpellier, au Musée des Beaux-Arts de Lyon, à la Chapelle des Gobelins, à la Galerie Ceysson et Bénétière à Luxembourg. En 2019 une rétrospective de son œuvre est montrée au MAMC Musée d’Art Moderne et contemporain de Saint Etienne.
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Bernard Collet est écrivain et critique d’art. Il est l’auteur de romans, de monographies d’artistes et assure le commissariat de nombreuses expositions. Il est en charge depuis 2018 de la programmation artistique du Centre d’art contemporain La Halle des bouchers à Vienne. Il a montré le travail de Pierre Buraglio régulièrement depuis 1989 en France et à l’étranger. Il est l’auteur de Buraglio/ Le Caravage, Le deuxième regard aux éditions Jean-Pierre Huguet en 2011, autour du Dessin d’après… Le Caravage La chute de saint Paul réalisé par Buraglio en 1990.
Artmarket com : Victor Vasarely, la stratégie du Multiple
La Fondation obtient réparation
Beaux Arts Magazine – Avril 2022
En 2021, la Fondation Vasarely a célébré les cinquante ans de sa reconnaissance d’utilité publique (27 septembre 1971) en réunissant symboliquement dans une double exposition les lieux mêmes de sa création, le Château de Gordes et le Centre architectonique d’Aix-en-Provence.
Cette exposition du cinquantenaire retrace, depuis la formulation écrite de 1966, « Mon projet de fondation », les premières réflexions de Victor Vasarely sur son grand dessein ainsi que les étapes de la réalisation d’un projet culturel alors unique en son genre.
Pour Victor Vasarely, émule du Bauhaus dont il a suivi les enseignements au Mühely de Budapest entre 1928 et 1930, l’esthétique est aussi une éthique et l’objectif assigné à la Fondation est bien celui de « changer la vie » : la beauté que seuls quelques-uns avaient jusqu’ici la possibilité de s’offrir peut désormais être mise à la portée de tous. Grâce aux avancées technologiques issues des recherches interdisciplinaires, à la production de « multiples », à l’intégration de l’art à l’architecture, l’art deviendra trésor commun dans la « Cité polychrome du bonheur ».
« Nous avons décidé (mon épouse et moi-même) de fonder et d’entretenir des institutions d’utilité publique… Considérant qu’il est plus noble de donner à tout le monde que d’accaparer tout pour soi et pour ses proches… En résumé, je lègue l’essentiel de mes créations à la communauté, le mieux representée en fin de compte par l’État de toujours. L’oeuvre dans son ensemble doit être trésor commun d’utilité publique, sans but lucratif et non les biens des particuliers dispersés dans le monde. Je suis conscient d’avoir élaboré à l’aide d’un langage plastique – qui m’est propre – non seulement un environnement contemporain, un style par excellence, mais aussi une nouvelle éthique, un idéal – ô combien nécessaire – dans un moment du crépuscule de tous les Dieux du passé ».
Texte de Victor Vasarely Mon projet, 1972. Catalogue de l’exposition
Dans la prolongation de l’exposition Universe (14 janvier – 27 mars 2022) à Londres, en collaboration avec Selfridges et Paco Rabanne, la Fondation Vasarely présente sa première série NFT composée de 12 œuvres uniques de Victor Vasarely représentant des oeuvres monumentales de sa collection, sous forme de jetons numériques, dont l’essentiel des recettes ira à l’institution.
Six de ces NFT de cette collection sont des transcriptions numériques de certaines intégrations du centre architectonique qui doivent être restaurées. Les 6 œuvres à restaurer seront codées avec un smart contract (contrat intelligent) programmé pour rafraîchir les métadonnées du design afin de refléter l’évolution de la restauration de ces intégrations, directement sur le NFT.
La Fondation Vasarely, grâce à ce projet, devient la première fondation culturelle française à créer des NFT. La vente commencera le 12 avril ; un lien de redirection sera présent sur la page d’accueil de notre site internet.
Lundi 11 avril
La poésie des formes géométriques
À travers des formes, des couleurs et des trompe-l’œil, l’univers poétique et géométrique de Victor Vasarely peut bousculer tes sens. Lors de cette visite-atelier, tu seras initié à l’art abstrait et au genre poétique, le haïku, court poème né au Japon au 17 ème siècle.
Il invite celui qui l’écrit à noter ses émotions sur le moment qui passe, sur ses étonnements ou encore son émerveillement. L’abstraction et la poésie deviennent un jeu d’enfant.
Mercredi 13 avril
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Jeu de piste & Atelier “Puzzle 3D”
Jeudi 14 avril
“Les papillons”
De quelle taille est le plus grand papillon que tes yeux aient jamais vu? À partir de l’œuvre monumentale Sonora, créée en 1973.
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Vasarely représente des papillons à sa manière entre complémentarité de couleurs et assemblage de formes géométriques. À ton tour, amuse-toi à inventer des papillons d’un genre nouveau en utilisant une palette de couleurs primaires et complémentaires
Mónika Lakatos et les musiciens du groupe Romengo maîtrisent la musique hongroise et tzigane comme leur langue maternelle. Le groupe Romengo allie depuis toujours tradition et modernité. En plus des mélodies traditionnelles du répertoire tzigane dont ils sont les virtuoses, ils jouent leurs propres chansons et partent constamment à la recherche de nouveaux sons. Aux côtés des percussions et des solos de violon, Mónika est l’âme de ce groupe hongrois : son vibrato émeut profondément ses auditeurs. Les artistes ont été acclamés jusqu’en Corée du Sud, en Inde et au Mexique.
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En Europe, ils se sont produits à la Philharmonie de Berlin, à l’Opéra de Francfort, à la Cité de la Musique de Paris et au Palais des Arts de Budapest ainsi que dans une multitude de salles et de festivals. Monika Lakatos, la célèbre chanteuse de ce groupe est devenue la toute première artiste rom à recevoir le prestigieux prix WOMEX (World Music Expo) pour l’ensemble de son œuvre.
Génie de l’illusion d’optique, Victor VASARELY (1906-1997) a inventé tout un pan de la création artistique de la seconde moitié du 20ème siècle. Depuis les premières déformations de lignes sinueuses jusqu’aux géométries polychromes aux illusions complexes, ses recherches plastiques constituent une conquête cinétique magistrale dont l’influence est immense.
Mais avant de devenir le Père de l’Op Art que l’on connaît, Vasarely s’est engagé, un temps, dans des études de médecine à l’Université de Budapest. Il trace sa voie artistique à partir de 1927, intégrant l’Académie Poldini-Volkmann, puis l’Académie Muhëly, le « Bauhaus de Budapest » que dirige un Sándor BORTNYIK (1893-1976) tout imprégné de l’enseignement d’ALBERS et de MOHOLY-NAGY.