Une installation de Vera Röhm donne lieu à des perceptions complexes, ambivalentes. Matériaux de facture industrielle,
l’aluminium et le plexiglas contrastent avec le paysage environnant.
La nature agit comme un espace structuré par des verticales ainsi que le feraient des éléments d’architecture. On éprouve en même temps une sensation de vitalité et de croissance, comme si les stèles fixes – animées par une dynamique interne – tendaient, telles des plantes, vers la lumière, bien qu’au premier abord elles ne fassent pas référence à de l’organique, avec leur rigoureuse structure géométrique et leur matériau. Les parties en plexiglas, transparentes, reflétant la lumière, ouvrent la vue sur l’espace environnant. Ainsi, la sculpture en tant qu’installation, l’architecture et la nature entrent dans un rapport aussi contrastant qu’unifiant, qui permet le déploiement d’une réflexion aux multiples ouvertures.