Alvéole 5

ALVÉOLE 5

Salle centrale, au cœur des intégrations. De cette alvéole, le visiteur peut voir les 6 autres cellules. Cet agencement est original pour l’époque, celui d’avoir conçu cette fluidité de circulation pour une liberté totale de déambulation d’une salle à l’autre. Ici, la couleur éclate, fuse de toute part. Ces œuvres font partie de la période issue du « Folklore planétaire ». Victor Vasarely invente un alphabet composé de 30 formes géométriques différentes qu’il associe à 30 couleurs sélectionnées. À partir de ce registre, il met au point une unité de base appelée « unité plastique », faite de formes et couleurs assemblées. L’alphabet intuitif au départ, se change en abécédaire breveté en 1959.

À travers cet alphabet, Vasarely prône un art pour tous, accessible au plus grand nombre et destiné à embellir les façades du monde pour instaurer une nouvelle esthétique urbaine et faire rayonner sa fameuse ”cité polychrome du bonheur”. Dans cette salle se dévoile le côté précurseur de Vasarely, à une époque où nous sommes encore très éloignés des capacités que nous offre l’informatique. Codé et programmable, cet art peut être fabriqué en série dans des matériaux industriels. Voilà l’outil qui va selon lui permettre d’intégrer la beauté plastique à l’architecture. Dans son recueil « Notes Brutes », publié en 1956 Vasarely précise sa vision : « je crois avoir découvert une plasticité organique. L’unité est un chromosome qui engendre les tissus de la plus belle plasticité, promesse de survie ».

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Zoom sur MAJUS

Cette œuvre est une des illustrations de « l’alphabet plastique » mais a aussi un sens caché. En effet, elle retranscrit une partition musicale, une fugue de Bach. L’œuvre garde une part de mystère car l’artiste n’a pas livré son code pour passer de la partition à l’œuvre visuelle.

MAJUS, Victor Vasarely, 1964, 576×576 cm